La stratégie du gouvernement pour l’ascension industrielle des start-up et PME françaises innovantes

Le site de production de l'entreprise InnovaFeed à Nesles

Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de l’Industrie, et Cédric O, secrétaire d’État chargé du numérique, mettent en avant l’importance des start-up pour l’économie française : en plus d’être un véritable vivier d’emplois et de créer des richesses, elles s’inscrivent dans les ambitions de l’État telles que le soutien à l’innovation au service de la transition écologique et énergétique du pays. Elles sont « un levier pour transformer l’appareil de production, accentuer la numérisation, lutter contre le réchauffement climatique et préserver les ressources rares. » (Agnès Pannier-Runacher).

Pour soutenir l’ascension industrielle des start-up, et dans le cadre de sa stratégie « Startups industrielles et deep tech » du plan d’investissement France 2030, le Gouvernement a annoncé avoir mis en place un financement de 2,3 milliards d’euros. L’objectif est de financer des jeunes entreprises françaises innovantes pour créer 100 sites industriels par an et faire de l’écosystème French Tech un des principaux moteurs de la réindustrialisation du pays. Cette stratégie s’appuie sur trois axes :

Accorder des financements pour permettre aux start-up et PME innovantes de financer leurs projets

Dans ce cadre, de nombreux organismes, comme Bpifrance, présentent des appels à projet (https://bit.ly/3AxpzQ1). Des prêts sont accordés pour financer des démonstrateurs industriels et des usines pilotes (150 M€) et des financements sont proposés en fonds propres du démonstrateur à l’usine (1000 M€). Dans la même optique, un fonds national de venture industriel est prévu pour faire émerger des fonds de capital-risque à vocation industrielle (350 M€).

Soutenir l’émergence des « deep tech »

Il s’agit d’augmenter le nombre de projets industriels en accélérant l’émergence de start-up à forte densité technologique, pour soutenir la création de start-up issues de la recherche et le développement des start-up deeptech (275 M€).

Renforcer l’accompagnement de l’État pour les start-up dans leur phase d’industrialisation

Dans cette optique, le Gouvernement prévoit la création d’un “Guichet Unique”, piloté par la “Mission French Tech”, pour leur permettre de mobiliser un accompagnement coordonné de l’État autour des projets innovants. À ce sujet, le guichet est ouvert à l’adresse suivante : https://bit.ly/3fZPDcZ

Face au levier stratégique et à la création de richesse que représente la French Tech, le gouvernement ambitionne ainsi de renforcer cette dynamique via de nouvelles stratégies visant à accompagner les start-up et PME françaises innovantes dans leur industrialisation. C’est dans cette même optique que l’initiative Greentech Innovation a vu le jour en 2016. Cette dernière a pour objectif de sectionner des projets innovants de start-up et PME françaises basés sur des méthodologies, des technologies, des services ou des solutions industrielles ambitieuses, innovantes et durables. Depuis le lancement, 215 start-up greentech sont lauréates et en plus de bénéficier du label Greentech Innovation, elles peuvent profiter d’un accompagnement complet, structuré autour de 4 Booster majeurs : booster visibilité, booster commercial et réseaux, booster digital et booster commande publique. D’ailleurs, les start-up Greentech Innovation sont nombreuses à développer des sites et emploi industriels, souvent à l’occasion de la reconversion de sites industriels historiques comme AGreenCulture à Rodez (site Bosch en reconversion) ou Ynsect à Amiens (ancien site WorldPool). Elles ont déjà développé plus de 75 sites et ateliers de production, qui embauchent et créent des emplois industriels : en moyenne, les start-up Greentech Innovation créent 1 emploi tous les 6 mois et certaines (InnovaFeed, Entech Smart Energie, Urban Canopée…) bien davantage.

En définitive, ce soutien à l’industrialisation des start-up prévu dans le plan France 2030 et annoncé par le gouvernement devrait renforcer l’accompagnement annuel du ministère de la transition écologique au profit de 500 entreprises d’ici à 2025. Il s’agit bel et bien de « faire de la France un des pays les plus attractifs au monde pour les startups qui veulent se lancer, partir à la conquête des marchés internationaux et bâtir un avenir qui ait du sens » (La Frenchtech).

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