L’intelligence artificielle (IA) au service de la transition écologique

L’intelligence artificielle permet de prédire et de classifier pour mieux connaître les dynamiques sur le territoire : mobilités des personnes, occupation des sols ou répartition des espèces par exemple. Elle permet aussi d’optimiser nos processus, pour réduire nos consommations en ressources (eau, énergie, kilomètres parcourus) et pour proposer un meilleur service public (aide à la lecture de dossiers d’autorisation environnementale par exemple). Les solutions basées sur l’IA constituent donc une opportunité pour les acteurs publics nationaux et territoriaux de répondre à des enjeux prioritaires de transition écologique. Il est essentiel de l’utiliser comme un outil en réponse à un besoin métier, lorsque c’est nécessaire, plutôt que d’en faire un objectif.

Le Ministère de la Transition écologique, de l’énergie, du climat et de la prévention des risque dispose d’une feuille de route « IA et transition écologique » pilotée par l’Ecolab du Commissariat Général au Développement Durable (CGDD). Cette feuille de route s’inscrit dans le cadre de la Stratégie Nationale pour l’IA, pour le développement et l’innovation sur certains domaines prioritaires tels que l’IA au service de la transition écologique.

Pour accélérer la transition écologique dans les territoires, l’Ecolab a lancé en mai 2022 une « Communauté des Acteurs de l’IA dans les Territoires (CAIAT) pour la transition écologique », constituée de représentants de territoires, de pôles de compétitivité, d’institutions de recherche, de TPE/startups/PME et d’entreprises. L’objectif de la communauté est le partage des retours d’expériences et des bonnes pratiques. Cette Communauté est notamment composée de territoires pilotes, lauréats d’appels à projet France 2030 « Démonstrateurs d’IA frugale au service de la transition écologique des territoires » (DIAT) qui ont développé des expérimentations en conditions réelles à une échelle représentative et ont mis l’accent sur la reproductibilité des projets.

Pour faire monter en compétence les administrations, l’Ecolab anime un « Club de l’IA » réunissant les directions générales et opérateurs du pôle ministériel pour partager les expérimentations en cours et les retours d’expérience, et éventuellement faire naître des collaborations.

L’Ecolab a publié le premier Référentiel Général pour l’IA Frugale, en collaboration avec l’Afnor, pour mesurer et réduire l’impact environnemental de l’IA.

La communauté des acteurs de l’IA

L’Ecolab tient à réunir la communauté des acteurs de l’IA dans les territoires lors de différents ateliers organisés chaque année, en présentiel ou via des webinaires.

L’objectif de la communauté est de partager les bonnes pratiques et les retours d’expérience de projets IA au service de la transition écologique dans les territoires. Elle s’appuie sur un partenariat de l’Ecolab avec les Interconnectés et Hub France IA pour augmenter en visibilité auprès des collectivités et de l’écosystème économique.

IA frugale

L’IA frugale est un concept qui recouvre le fait qu’une solution d’intelligence artificielle utilise moins de ressources (matières premières, eau, électricité…) sur l’ensemble de son cycle de vie.

Selon l’étude ARCEP & ADEME de 2023, le numérique représente 2,5% de l’empreinte carbone de la France. L’empreinte écologique des algorithmes nécessaires au fonctionnement des systèmes d’IA est avérée et conséquente étant donné qu’il s’agit de grands consommateurs en énergie, en ressources (eau, métaux et minéraux), en infrastructures (réseaux, centres de données et terminaux). C’est pourquoi Ecolab a réalisé avec l’Afnor, un référentiel général pour l’IA frugale, qui fournit aux organismes qui souhaitent développer une solution d’IA, une méthodologie d’évaluation de l’impact environnemental et de bonnes pratiques à adopter.