Les facteurs environnementaux qui influencent la santé sont multiples, mais leur compréhension reste souvent complexe. Pour éclairer les thématiques parfois méconnues du bruit et de la santé mentale, le Green Data for Health (CGDD/Ecolab) a organisé, le 11 décembre 2024, un webinaire intitulé : « Bruit et santé mentale : rendre visible l’invisible grâce aux données ». Cet événement a réuni des experts et des chercheurs, qui ont mis en lumière l’impact du bruit sur la santé, et ont souligné l’importance et les possibilités qu’offrent les données pour mieux comprendre les liens entre environnement et santé mentale.
Cette note présente les principales interventions et conclusions de ce webinaire, couvrant des sujets variés tels que les effets extra-auditifs du bruit, les défis posés par l’éco-anxiété, ainsi que les perspectives pour exploiter les données environnementales en faveur de la santé mental
I – Le bruit : mieux comprendre, grâce aux données, les impacts du bruit sur la santé.
La pollution sonore : mieux comprendre l’impact avéré mais souvent sous-estimé du bruit sur la santé. / Fanny Mietlicki, Directrice de Bruitparif.
Les risques sanitaires liés au bruit dépendent du niveau sonore et de la durée d’exposition. À des niveaux compris entre 40 et 80 dB, des effets extra-auditifs tels que le stress ou des perturbations biologiques peuvent survenir. Entre 80 et 100 dB, les risques auditifs à moyen terme augmentent en fonction de la durée d’exposition, avec une limite recommandée de 85 dB sur 8 heures. Au-delà de 100 dB, des dangers aigus pour l’audition peuvent se manifester, parfois même sur des expositions très courtes. Les effets extra-auditifs du bruit incluent la gêne, des troubles biologiques (perturbation du sommeil, hausse du stress physiologique), des impacts sur les performances cognitives et mentales (apprentissage, anxiété, dépression) et une augmentation de la consommation de médicaments. En 2018, un rapport de l’OMS considère comme étant avérés plusieurs effets extra-auditifs du bruit : les perturbations du sommeil, la gêne due au bruit, les cardiopathies ischémiques et la dégradation des performances cognitives chez les enfants. Les autres effets suspectés sont les effets sur le système cardiovasculaire dont les infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, l’hypertension, les effets sur le système métabolique (obésité, diabète de type 2), effets sur le système endocrinien (modifications de la sécrétion des hormones de stress comme le cortisol, les catécholamines etc.), troubles psychologiques (anxiété, dépression,), effets sur la santé mentale.
Pour caractériser les niveaux de bruit, des indicateurs énergétiques, comme le Lden, un indicateur européen, sont notamment utilisés. Ceux-ci moyennent les fluctuations sonores sur une période donnée. Ils sont obtenus grâce à des modélisations (basées sur le trafic) qui sont validées par des mesures réalisées par des stations de mesure fixes ou via des capteurs mobiles. Une directive européenne de 2022 impose également la production de cartes de bruit tous les quatre ans dans les agglomérations de plus de 100 000 habitants et sur les grands axes de transport. En Île-de-France, cela concerne 433 communes et 10,5 millions d’habitants, avec une précision allant jusqu’à des mailles de 2 à 5 mètres. Les données ainsi collectées sont croisées avec des informations démographiques pour évaluer les expositions de la population.
Ces données sont exploitées pour produire des statistiques dans des études écologiques, comme SOMNIBRUIT ou DEBATS, ou pour évaluer l’exposition individuelle dans des recherches telles que DEBATS ou BROUHAHA. Elles servent également à quantifier les impacts sanitaires du bruit, par exemple avec l’évaluation quantitative d’impact sur la santé (EQIS) menée par Santé publique France. Bruitparif réalise différents types de mesures : sur des durées courtes, moyennes ou longues, fixes ou mobiles. Les dispositifs permettent de détecter les niveaux sonores, leur spectre, et d’identifier les sources via des systèmes d’intelligence artificielle.
Cependant, les indicateurs énergétiques présentent des limites, car ils masquent parfois des variations importantes derrière des moyennes. Bruitparif plaide donc pour l’introduction d’indicateurs événementiels, afin de mieux analyser des situations spécifiques et rendre compte des expositions réelles.
Suggestions de projets reliés :
- Études du bruit dans les maternités, en service néonatalogie par les ARS
- Agir sur les espaces verts, les mobilités actives, la chaleur, la pollution de l’air et le bruit : quels bénéfices pour la santé ? Évaluation quantitative des impacts sur la santé pilote sur trois métropoles
- Plateforme ORHANE
- Base de données BALISE – Observation en Santé Environnement
Suggestions d’articles scientifiques :
- https://www.anses.fr/fr/content/impacts-sanitaires-du-bruit
- https://www.who.int/europe/publications/i/item/9789289053563
- https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29538344/
- https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC10851844/
- https://www.nature.com/articles/s41370-024-00642-5
- Association entre l’exposition au bruit et le risque de maladies cardio-métaboliques (2022)
- Coût social du bruit en France (2021)
Les effets du bruit des avions sur la santé : DEBATS. / Anne -Sophie EVRARD, Chargée de recherche en épidémiologie, Université Gustave Eiffel.
Le programme DEBATS (Discussion sur les Effets du Bruit des Aéronefs Touchant la Santé) a été lancé pour évaluer les effets de l’exposition au bruit des avions sur la santé des riverains d’aéroports. Il souligne des effets significatifs du bruit des avions sur la santé physique et psychologique des riverains, particulièrement en ce qui concerne le sommeil, la gêne, l’état de santé perçu et les effets sur les systèmes cardiovasculaire et endocrinien.
La première étude, écologique, analyse les niveaux moyens d’exposition au bruit des avions à l’échelle de la commune, estimés à partir de cartes de bruit, et les met en relation avec la mortalité due à des maladies cardiovasculaires, des cardiopathies ischémiques, des infarctus du myocarde et des accidents vasculaires cérébraux à cette même échelle. Les résultats montrent une augmentation de la mortalité par maladies cardiovasculaires dans les communes les plus exposées au bruit des avions.
La seconde étude est longitudinale, impliquant 1 244 participants à l’inclusion résidant dans l’une des 161 communes proches des aéroports. L’exposition au bruit a été estimée grâce aux cartes de bruit, et des données ont été collectées lors d’interviews menées en face-à-face au domicile des participants par des enquêteurs en 2013, 2015, 2017, grâce à des questionnaires portant notamment sur l’état de santé des participants, ainsi que la réalisation de mesures physiologiques. Bien que les femmes déclarent plus souvent une mauvaise santé perçue que les hommes, les résultats révèlent qu’une augmentation de l’exposition au bruit des avions s’accompagne d’une dégradation de l’état de santé perçu chez les hommes uniquement, d’une augmentation de la gêne liée au bruit des avions, d’une modification de la sécrétion du cortisol (hormone de stress), d’une augmentation de l’hypertension artérielle et d’une dégradation de la qualité subjective du sommeil (c’est-à-dire mesurée par questionnaire).
Enfin, une étude spécifique sur le sommeil a impliqué 110 participants, pour lesquels des mesures acoustiques à leur domicile ont été réalisées pendant 7 jours et 7 nuits et couplées à des mesures actimétriques qui permettent de caractériser de manière objective les perturbations du sommeil. Elle a démontré une dégradation de la qualité objective du sommeil, avec notamment une augmentation de l’amplitude de la fréquence cardiaque en cas de niveaux sonores élevés (LAmax).
Suggestions d’articles scientifiques :
- http://debats-avions.ifsttar.fr/publications.php
- Article de vulgarisation : https://theconversation.com/quels-sont-les-effets-du-bruit-des-avions-sur-notre-sante-148219
Suggestions de projets reliés :
- Etudes Cibelius et RIBEolH portant sur les effets du bruit des éoliennes sur la santé
- Article de vulgarisation : https://theconversation.com/effets-du-bruit-des-eoliennes-sur-la-sante-mythe-ou-realite-201121
Ecologie auditive, sons naturels et santé. / Christian Lorenzi, Chercheur au Laboratoire des systèmes perceptifs, Département d’Etude cognitives de l’Ecole Normale Supérieure.
Les êtres humains sont exposés en permanence à des paysages sonores variés. Ceux-ci se distinguent du point de vue acoustique, mais seules certaines caractéristiques sonores comptent pour notre système auditif. Ce dernier réagit à la fois de manière analytique et émotionnelle lorsqu’il est exposé aux paysages sonores dits naturels, à savoir ceux marginalement affectés par l’activité humaine. Sur le plan émotionnel, ces paysages sonores produisent un effet de ressourcement bien établi, correspondant à une réduction du stress physiologique. Les sons biologiques (les vocalisations animales) composant ces paysages sonores naturels font l’objet d’un traitement rapide et prioritaire par notre système auditif, témoignant de leur importance pour l’être humain.
Des études électrophysiologiques et de neuroimagerie révèlent que notre système nerveux autonome – et plus spécifiquement la voie parasympathique – répond de façon spécifique à ces paysages sonores naturels, expliquant pour partie l’effet de ressourcement. Par ailleurs, des données de neuroimagerie montrent que la biophonie (le son collectif produit par les vocalisations des organismes vivants dans un habitat donné) engage des réseaux neuronaux corticaux spécifiques. Cela indique que les vocalisations animales occupent une place privilégiée dans le traitement des sons par le cerveau auditif humaine.
Des travaux récents portant sur les patients malentendants (environ 20% de la population en Europe) mettent également en lumière l’importance des sons et paysages sonores naturels dans nos activités quotidiennes. Ces études suggèrent que, grâce à un appareillage auditif conventionnel, le nombre de rapports d’écoute de sons naturels réalisés par des personnes malentendantes augmente par un facteur six. Après appareillage, les patients rapportent que ces sons sont importants pour eux, particulièrement ceux vivant en zones rurales profondes, où les sons naturels occupent une place plus centrale.
Les études comportementales portant sur la perception auditive des sons et paysages sonores naturels confirment cette sensibilité. Lorsqu’on demande aux sujets s’ils entendent des sons biologiques (des vocalisations animales) au sein de paysages sonores naturels enregistrés dans plusieurs régions du globe (forêts, savane, désert), les réponses varient fortement en fonction de l’habitat. Les paysages sonores enregistrés dans des zones proches des tropiques, caractérisées par une forte biodiversité, sont associées à des réponses positives (« oui, j’entends des vocalisations animales ») plus fréquentes que ceux enregistrés dans des régions éloignées des tropiques. Ces résultats mettent en évidence une sensibilité à la biodiversité sonore chez l’être humain.
Ainsi, tous les sons environnementaux ne sont pas équivalents. Les sons et paysages sonores d’origine naturelle se distinguent des sons domestiques et des paysages sonores urbains, et constituent une ressource précieuse pour l’être humain, tant sur le plan émotionnel que cognitif. Ces sons jouent un rôle essentiel dans le bien-être et la relation des individus avec leur environnement, soulignant l’importance de les valoriser et de les préserver.
Suggestions de projets reliés :
Trois programmes de recherche financés par l’Agence Nationale de la Recherche :
- Projet ANR HearBiodiv (finalisé) : https://anr.fr/Project-ANR-20-CE28-0011
- Projet ANR Audieco (en cours) : https://anr.fr/Projet-ANR-23-CE28-0010
- Projet ANR Aleau (en cours) : https://anr.fr/Projet-ANR-24-CE55-1743
Suggestions d’articles scientifiques :
Écologie auditive humaine / Références bibliographiques récentes :
- Article 1 : https://mycore.core-cloud.net/index.php/s/XhsoFhw9xaFd7jX
- Article 2 : https://mycore.core-cloud.net/index.php/s/6BAF095vzLxBINE
- Page Wikipedia : article collectif conçu suite au 1er Workshop en écologie auditive humaine (Mars 2024, Biosphère 2, iGlobes & UA AZ; ENS-PSL) :
https://en.wikipedia.org/wiki/Human_auditory_ecology - Article de vulgarisation scientifique : https://theconversation.com/comment-ecouter-la-nature-quand-le-vivant-nous-parle-213766
II – Santé mentale : enjeux de mobilisation des données environnementales et perspectives.
Quels liens entre environnement et santé mentale ? / Géraldine Molina, Chercheuse CNRS à ESO Nantes.
Une étude quantitative menée en 2022 sur 1 300 habitants de Nantes a explore leurs vulnérabilités face aux canicules et fortes chaleurs. Elle s’inscrit dans une dynamique de recherche plus large menée par le laboratoire ESO et l’IRSTV depuis un peu plus d’une 10zaine d’années dans une logique interdisciplinaire, combinant sciences de la nature, sciences de l’ingénieur et en sciences sociales. A partir de recherches empiriques qualitatives et quantitatives, un modèle d’analyse des vulnérabilités à la chaleur des habitants des villes, des conséquences sur leur santé physique et mentale, des stratégies adaptatives, des espaces refuges qu’ils fréquentent lors des canicules.
L’équipe de chercheurs dirigé par Géraldine Molina a collecté et analysé des données sur les effets des canicules. L’accent est mis sur la construction d’indicateurs des vulnérabilités individuelles et collectives, permettant de mieux comprendre les impacts des fortes chaleurs. En 2022, l’étude s’est particulièrement intéressée à la relation entre les canicules et les stratégies d’adaptation des citadins, en mettant en lumière la notion d’espaces refuges.
Les chercheurs ont également pris en compte des contraintes environnementales secondaires, telles que le bruit et les moustiques. Lors des périodes de canicule, une des stratégies privilégiée par les habitants est l’aération nocturne par l’ouverture des fenêtres pour rafraîchir leur logement la nuit. Des données recueillies en 2022 révèlent que 80 % de la population se déclare préoccupée par les fortes chaleurs, que 40 % des répondants expriment des impacts sur leur santé physique, et que 30 % sur leur santé mentale. Un tiers de la population a trouvé les températures insupportables durant la canicule de 2022.
L’étude met en évidence des inégalités significatives dans la manière dont les habitants subissent et perçoivent les canicules. Des différences genrées ont été identifiées : les femmes se déclarent plus sensibles aux écarts par rapport à leur condition thermique optimale (présence plus importante à domicile et charge organisationnelle plus forte…). Des inégalités liées à l’âge apparaissent également. Le type de logement influe sur la capacité à gérer les fortes chaleurs, tout comme le type de ménage, par exemple les personnes vivant seules ou en famille.
Cette étude souligne l’importance d’une approche intégrée pour comprendre les vulnérabilités climatiques des habitants et développer des solutions sur mesure adaptées aux différents profils d’individus et de groupes sociaux composant une même population urbaine. En mettant en lumière les inégalités sociales, elle propose des pistes pour améliorer les conditions de vie des populations les plus exposées, notamment via la création d’espaces refuges et une meilleure prise en compte des contraintes environnementales.
Suggestions d’articles scientifiques :
- Molina G., Hureau L., Lamberts C., 2023, Les citadins face aux fortes chaleurs : vulnérabilités, vécus habitants, santé et adaptations. Rapport du programme de recherche CNRS – IRSTV – Nantes Métropole « Habitants des villes et climat ». ⟨hal-04172893v2⟩
- Allagnat M., Molina G., 2024, « Les périodes de fortes chaleurs en périphérie urbaine de Lyon. Récits sur les inégalités socio-environnementales et l’action publique », Revue Française des Affaires Sociales (N° 1, Vol. 2024), pp.185 à 206
- https://www.nature.com/articles/s41370-024-00642-5
Perspectives et enjeux de mobilisation des données. / Guillaume Chevance, Chercheur à l’EHESP et Paquito Bernard, Chercheur à l’Irset
Intervention de Guillaume Chevance (EHESP) :
Le réchauffement climatique affecte la santé mentale par deux voies principales : des impacts directs, tels que les vagues de chaleur, et des impacts indirects, notamment via l’exposition aux informations sur le changement climatique. Ces impacts indirects contribuent au développement de l’éco-anxiété, un phénomène de plus en plus étudié, bien que ses définitions varient. L’éco-anxiété peut être associée ou non à des conséquences fonctionnelles, et ses déterminants environnementaux font l’objet d’études approfondies.
Une enquête longitudinale menée auprès de 750 participants sur une période d’un an a permis de recueillir plus de 6 000 observations grâce à une application combinant des réponses à des questionnaires et des données GPS. Cela a permis de recréer des scores d’exposition en fonction des lieux fréquentés. Ces données ont été intégrées dans un modèle étudiant comment l’éco-anxiété varie selon les déterminants environnementaux, tout en contrôlant des variables comme le sexe, le niveau d’anxiété généralisée, le moment de la journée et le mois.
Les résultats montrent une association notable entre les vagues de chaleur et l’éco-anxiété, avec une augmentation significative de cette dernière en contexte de fortes chaleurs. En revanche, aucune corrélation claire n’a été établie avec la pollution de l’air ou la fréquentation d’espaces verts, bien que ces aspects méritent d’être explorés plus en détail. Une étude antérieure, basée sur les recherches Google, a également relevé des pics d’intérêt pour des termes liés au changement climatique et à l’anxiété, suggérant un lien entre l’exposition médiatique et l’éco-anxiété. De manière générale, l’exposition fréquente aux informations sur le changement climatique est corrélée à une augmentation de l’éco-anxiété.
Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir ces liens. Par exemple, des calculs d’indicateurs ont exploré les associations entre le bruit et l’éco-anxiété, sans qu’un lien probant ne soit identifié. Enfin, il est envisageable de coupler des données GPS à des mesures de santé mentale pour mieux comprendre l’impact des déterminants environnementaux sur l’éco-anxiété et proposer des interventions adaptées.
Intervention de Paquito Bernard (Irset) :
La santé mentale se définit comme un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, travailler de manière productive et contribuer à sa communauté. Cette définition souligne qu’il n’y a pas de santé sans santé mentale, mettant en lumière son importance fondamentale. Les enjeux liés au changement climatique exercent une pression croissante sur la santé mentale, notamment en raison de la détérioration de la qualité et de la quantité de ressources essentielles comme l’eau et l’alimentation.
Les événements climatiques extrêmes, tels que les feux de forêt, exposent davantage les jeunes à des risques accrus de troubles psychologiques. Les inondations, quant à elles, sont associées à une augmentation des troubles anxieux et dépressifs, tandis que les vagues de chaleur montrent des impacts ambivalents : elles peuvent améliorer le bien-être jusqu’à un certain seuil, au-delà duquel leur effet devient négatif, entraînant une hausse de la violence. Les pics de pollution atmosphérique, en revanche, sont systématiquement liés à une augmentation des consultations psychiatriques en urgence, illustrant leur impact direct sur la santé mentale.
Les déplacements climatiques, qu’ils soient internationaux ou intra-nationaux, comme ceux observés dans des régions telles que le Pas-de-Calais, ont des conséquences considérables. Ces déplacements augmentent les risques de dépression, de troubles de stress post-traumatique et d’hospitalisation. Les conséquences au cours de la vie sont également préoccupantes. Par exemple, l’exposition des femmes enceintes aux feux de forêt peut entraîner un risque accru de consommation de substances, affectant ainsi la santé mentale de plusieurs générations. Enfin, les diagnostics de troubles mentaux sont particulièrement sensibles aux risques climatiques, soulignant l’importance de prendre en compte ces interactions dans les politiques de santé publique.
Ces observations renforcent la nécessité d’une approche globale pour intégrer les impacts des changements environnementaux sur la santé mentale et développer des stratégies pour protéger les populations les plus vulnérables.
Pour visionner le replay du webinaire, c’est ici : https://youtu.be/HT6cFqCZNl8