Le 24 mars 2025, l’Ecolab du Commissariat général au développement durable a organisé une journée consacrée aux sciences comportementales et à l’évaluation par la donnée au service de la transition écologique dans les territoires. Cette rencontre visait à rassembler chercheurs, institutions et acteurs de terrain autour d’outils, de retours d’expérience et de perspectives concrètes.
En introduction, Thomas Cottinet (Ecolab) a rappelé les initiatives en cours, notamment autour du partage des données environnementales (data altruism) et de la participation citoyenne. Il a souligné l’importance croissante des sciences comportementales pour intégrer des dimensions de durabilité, réparabilité, ou encore de sobriété dans les politiques publiques.
Tout au long de la journée, les intervenants ont montré comment les données, le numérique et l’IA peuvent être mobilisés pour encourager des comportements pro-environnementaux. Ils ont insisté sur l’intérêt de co-construire les dispositifs avec les citoyens, d’adapter les messages aux différents publics, et d’évaluer l’impact des actions mises en place.
Plusieurs études de cas ont illustré ces principes :
- La lutte contre la pollution de l’air liée au chauffage au bois, en Auvergne-Rhône-Alpes, via une expérimentation combinant communication, mobilisation locale et simplification des aides.
- La mise en œuvre de l’indice de réparabilité et de durabilité, outils destinés à guider les choix de consommation et inciter les fabricants à concevoir des produits plus durables.
- L’évaluation des freins et leviers pour favoriser le tri des biodéchets, en soulignant que l’infrastructure ne suffit pas sans un accompagnement comportemental.
Sur le volet méthodologique, les participants ont rappelé l’importance d’une évaluation rigoureuse et adaptée, allant de simples diagnostics à des essais contrôlés randomisés (RCT), ou encore des approches quasi-expérimentales lorsque les RCT ne sont pas possibles. Il est apparu essentiel d’articuler pragmatisme et rigueur scientifique pour produire des résultats utiles à l’action publique.
Enfin, la journée a insisté sur la nécessité de capitaliser les expériences et les évaluations existantes, en renforçant l’accès aux données, en outillant les agents publics, et en intégrant les sciences comportementales dans les démarches de transformation écologique.
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