Pouvez-vous vous présenter ?
Je suis Christophe Hurbin, fondateur et président de myLabel. Gratuite et indépendante, myLabel est une plateforme digitale qui permet à chacun d’évaluer les produits que nous mangeons sur tous les axes santé-planète-social, en fonction de ses attentes personnelles. En magasin – via son smartphone – ou durant les courses en ligne, les produits non conformes aux attentes peuvent être identifiés en un coup d’œil.
Des alternatives sont alors proposées permettant à chacun de consommer en phase avec ses valeurs. Pour identifier les impacts des produits alimentaires, myLabel s’appuie sur des tiers de confiance associatifs, ONG et institutionnels (Greenpeace, 60 millions de consommateurs, CIWF…), experts dans leurs domaines.
Par ailleurs, myLabel permet aux entreprises de comprendre, via une offre data agrégée et anonyme, quelles sont les nouvelles attentes des consommateurs et comment réduire l’impact de leurs produits et de leurs pratiques.
Pouvez-vous présenter, à ceux qui ne vous connaissent pas, en quoi votre offre de service s’inscrit-elle directement dans les politiques publiques du Ministère ?
myLabel œuvre pour la promotion d’une consommation et d’une production plus durables.
Chacun, qu’il s’agisse des ONG et associations, consommateurs ou marques, est acteur d’un cercle vertueux : les consommateurs, d’abord, ont la possibilité de faire entendre leur voix via ce qu’ils scannent sur l’application, mais surtout de prendre conscience de l’impact environnemental et social de leurs décisions, et de modifier leur choix de produits pour réduire cet impact.
Les marques et producteurs ont l’opportunité de mieux comprendre leurs clients afin de proposer une offre produit plus en phase avec leurs attentes, et ainsi de réduire en amont les impacts sociaux et environnementaux, ou en aval les impacts sur la santé des consommateurs.
Enfin, myLabel aide les ONG et associations à sensibiliser les citoyens au plus près de la décision d’achat. Cela permet également de valoriser et expliquer les pratiques – agricoles notamment – et labels auprès des consommateurs, et pour les entreprises d’identifier les pratiques qui touchent leur marché.
Quels sont les prochains défis auxquels votre start-up/PME risque de faire face ?
Notre ambition est de faire découvrir myLabel au plus grand nombre, et de faire notamment découvrir notre solution pour les courses en ligne, qui est très appréciée par les utilisateurs mais encore peu connue.
Nous devons également nouer de nouveaux partenariats avec les ONG, associations ou institutions afin de continuer à enrichir notre base d’évaluations produits.
Enfin, nous amorçons la commercialisation de notre solution data pour les entreprises : la prise de contact avec celles d’entre elles désireuses de mieux comprendre les attentes de leurs clients est donc pour nous un enjeu fort.
Quels ont été vos récents succès dans la mise en place de votre projet ?
myLabel a embarqué plus de 45 000 personnes depuis sont lancement en avril 2019 ! Nous proposons à chacun des évaluations personnalisées en fonction de ses critères pour l’accompagner dans sa transition alimentaire, par petits pas.
Nous avons créé un réseau de 12 associations et ONG qui nous font confiance en partageant leurs informations avec les consommateurs.
Enfin, l’application reconnaît plus de 700 000 produits alimentaires.
Comment vous êtes vous adaptés à la crise économique et sanitaire actuelle ?
Pour accompagner les consommateurs pendant le confinement du printemps, nous avons développé notre solution e-commerce qui s’adapte aux sites de courses en ligne alimentaires. Il s’agit un service inédit dans le domaine des applis conso : installer myLabel en 1-click sur son site habituel de courses en ligne permet d’identifier directement sur le site les produits qui répondent à ses valeurs (santé, environnement, social).
L’utilisateur, en forçant l’affichage de données qui n’apparaissent pas en temps normal sur son site de courses en ligne (respect du bien-être animal, présence de pesticides…), devient un véritable consom’hacker.
Particulièrement utile durant cette période où les consommateurs sont plus réticents à se rendre en grande surface, et où ils questionnent les conditions de production et les liens possibles avec les crises sanitaires mondiales !
